Paru en 1971, le laser est un bateau simple dont le premier prototype fut dessiné par l’architecte Bruce Kirby. Aujourd’hui, ce bateau est très célèbre dans le monde du sport nautique. Les régates ont rendu célèbres ces navires à voile qui sont devenus un véritable loisir dans le golf du Morbihan où est souvent organiser le Championnat de France de sports nautiques comme le windsurf et la régate.
Il n’est pas rare d’entendre de parler de voilier laser ou de dériveur laser. La particularité de ce type de voiliers réside dans sa grande simplicité et sa légèreté. Toutefois, ce bateau à voile nécessite un bon réglage aux niveaux de ses voiles pour bien naviguer en mer. Dans cet article, nous vous expliquons comment régler votre bateau laser dériveur pour une meilleure expérience.
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Laser dériveur : définition
Le Laser est un voilier appartement à la famille des dériveurs. Ici, il s’agit d’un dériveur monotype. On l’appelle aussi le dériveur solitaire, car il ne pleut recevoir qu’une seule personne à bord pour barrer et régler la voile. Un dériveur est un type de voilier ne possédant qu’une seule coque et muni d’un plan de dérive rétractable. On parle alors de voilier monocoque. Ceci englobe deux types de dériveurs à savoir les dériveurs légers et les dériveurs « intégral » ou dériveurs lestés.
Laser dériveur : description
Un laser dériveur, ce sont principalement quatre éléments :
Les voiles de bateaux lasers dériveurs
On distingue trois types de voiles de laser dériveur :
- La voile standard : c’est celle du laser standard et celle qu’utilisent les hommes aux Jeux olympiques. Sa surface de voilure est de 7,07 m² et est idéale pour les poids commençant à partir de 80 kg. On parle aussi de grande voile.
- La voile radicale : c’est celle qu’utilisateur les femmes aux Jeux olympiques et les hommes jusqu’à leurs 18 ans. Elle a une surface de 5,76 m² et est idéale pour les petits gabarits (72 kg).
- La voile 4.7 : cette forme de voile est pour plus jeunes, les adolescents. Les garçons naviguent avec elle jusqu’à 16 ans et les filles jusqu’à 18 ans. Elle a une surface de 4,70 m² et accepte les petits gabarits de 40 à 55 kg.
La voile 4.7 est une voile légère avec une petite hauteur et une petite largeur. Avec le laser radial, les trois coins de sa voile sont bleus tandis qu’ils sont blancs sur le laser standard. Aussi, la fenêtre en forme de trapèze de la voile radicale est situé vers l’avant (voile d’avant) alors qu’elle est vers l’arrière au niveau de la voile standard.
La coque
Elle se caractérise par un trou pour le mât, un cockpit, et un pontet qui sert à attacher le bateau à sa remorque. La sangle de rappel joue un rôle important dans la position de rappel du bateau. Elle est fixée en avant et en arrière du cockpit.
Les gréements
Le mât du laser possède deux parties : le haut de mât (gréement dormant) le bas de mât (gréement courant ou actif). Ces deux parties doivent être emboîtées afin de faciliter le transport et la modularité du bateau.
Les appendices
Il s’agit de la dérive, la bôme et du safran. La dérive et le safran sont fabriqués généralement en fibres de verre, mais on en trouve également en bois.
Que faire pour régler un laser dériveur ?
Avant de procéder au réglage du laser dériveur, la préparation du matériel est une étape très importante et il faut également tenir compte de certains points sur la façon de gréer le bateau. D’abord, assurez-vous que le calage de la partie supérieure et de la partie inférieure du mât soit correct. Cela permettra d’éviter une rupture au niveau de la courbe du cintre du mât.
Ensuite, vous devrez placer le mât de façon appropriée dans le fourreau, de manière à ce que la têtière de la voile soit dans le plan mât-vit de mulet. Sachez qu’une torsion du fourreau peut rendre la voile dissymétrique. Voilà pourquoi il est impératif de bien les disposer. On recommande aussi de faire usage d’embouts très peu extensibles et de faire du pré-étiré. Pour éviter les usures, utilisez des « cosses-cœur » pendant vos entraînements.
Enfin, il faut bien régler le bout raccordant la bôme et le point d’écoute. Il faut que la bôme soit en contact avec l’œillet du point d’écoute. Un écart trop grand réduira les possibilités de centrage du mât par l’écoute.
Quels sont les différents réglages d’un laser dériveur ?
On en distingue 7 :
- l’écoute, le hale-bas, le Cunningham, la bordure et la patte d’oie : ils concernent majoritairement le réglage des voiles et agissent directement sur le volume de la voile principale en le modifiant,
- et la dérive et la sangle de rappel qui ont effet direct sur les couples de chavirage et de redressage.
L’ÉCOUTE
L’écoute consiste à relâcher tous les autres réglages sauf celui de la patte d’oie de la bordure. La patte d’oie doit demeurer bien tendue et la bordure moyennement prise. Ensuite, il faut placer la bôme perpendiculairement au bateau. Ce réglage est responsable de la fermeture de l’angle voile-bateau, et cause le déplacement de la bôme dans une direction horizontale. (ou plan horizontal).
LE HALE-BAS
Il exerce, dans un premier temps, une tension verticale qui entraîne la fermeture de la chute et le cintrage du mât et de la bôme. Cela fait que la voile de bateau laser dériveur s’aplatit alors et son vrillage est réduit. Dans un second temps, il exerce une compression de la bôme sur le mât.
LE CUNNINGHAM
Le réglage du Cunningham provoque une tension verticale sur le guindant de la voile. Il permet donc de corriger la sous-tension (qui cause des plis au niveau des voiles d’un bateau) entre le guindant la chute.
LA BORDURE
Ce réglage permet le dosage du creux général donné à la voile et donc de régler sa puissance.
LA PATTE D’OIE
Associé au hale-bas, la patte d’oie vient combler l’absence de chariot d’écoute et maintient la bôme excentrée au près.
LA DÉRIVE
La dérive est cette partie immergée du dériveur qui permet lui de remonter au vent, jusqu’au près serré. Sans cette dérive, on ne peut remonter qu’à 90 degrés du vent, ce qui n’est pas suffisant pour la navigation. Lorsqu’on remonte la dérive arrière du bateau, la surface de frottement avec l’eau est réduite, la force du vent devient faible et le bateau devient plus rapide.
LA SANGLE DE RAPPEL
Après avoir fait régler les voiles, il faut le réglage des sangles. C’est un réglage très important, car il permet d’avoir un certain compromis entre confort et couple de rappel, ce qui est nécessaire selon l’allure et les conditions de vent et de mer (vent fort, vent faible ou vent de travers) rencontrés pendant la navigation. Une sangle très serrée équivaut à un rappel moins important, et un retour dans le bateau plus aisé. On utilise souvent l’éloignement liston par rapport à l’articulation du genou comme repère de réglage. Si celui-ci est plus ou moins grand, alors la sangle de rappel est bien réglée.